Il n’est pas tolérable que les professionnels de santé soient menacés dans l’exercice de leurs missions. Pour lutter contre des situations inadmissibles auxquelles vous pouvez être confrontés, l’Etat et l’institution ordinale ont mis en place un plan national d’action, avec un objectif fortement affirmé : tolérance zéro pour les auteurs de violences, qu’elles soient verbales ou physiques. Entre autres mesures, ce plan réaffirme la nécessité de signaler rapidement, simplement et systématiquement les violences subies, condition sine qua non pour ne plus les banaliser, pour les sanctionner et ainsi, les faire reculer.
1. Prévenir : quelques outils
Des affiches de sensibilisation sont mises à votre disposition. Elles peuvent être apposées dans les salles d’attente, lieux de secrétariat et salles de soins.
Par ailleurs, un courrier type d’avertissement vous est proposé ; il est destiné à être adressé à un patient ayant eu un comportement inadapté.
Par ailleurs, la Région Île-de-France met à disposition des professionnels de santé des aides à l’acquisition d’équipements destinés à sécuriser les locaux professionnels (portes blindées, clés de sûreté…). Les dispositifs de vidéoprotection peuvent être installés sous certaines conditions.
2. Je signale
Violence verbale ou physique sur un professionnel hospitalier
A l’hôpital ou en clinique, je signale toute agression à mon cadre, mon chef de service ou mon management de proximité.
En cabinet, maison ou centre de santé, je signale toute agression à l’observatoire national des violences en santé (ONVS), de manière directe et anonyme.
Dans tous les cas, j’informe mon Conseil départemental de l’Ordre
3. Je porte plainte
Seul ou accompagné d’un représentant de l’établissement (si vous exercez au sein d’un établissement public ou privé de santé).
- En vous rendant dans n’importe quel service de police ou de gendarmerie.
- En sollicitant un rendez-vous pour éviter une attente trop longue que vous ne pouvez pas vous permettre.
- En demandant à être domicilié à votre adresse professionnelle, ou à celle du service de police ou de la brigade de gendarmerie.
- Ou en adressant un courrier au Procureur de la République.
Si la situation le requiert, les forces de l’ordre peuvent se déplacer sur les lieux.
Si vous êtes victime d’une atteinte aux biens (vols, dégradations, escroqueries…) et que vous ne connaissez pas l’identité de l’auteur, vous pouvez déposer une pré-plainte en ligne.
L’établissement de santé, l’administration ainsi que l’Ordre peuvent aussi et eux-mêmes porter plainte pour renforcer la plainte du professionnel de santé en cas de violence.
4. Je bénéficie d’un accompagnement psychologique
La direction de tout établissement de santé (hospitalier et médico-social) est responsable de la sûreté/sécurité de ses agents. Signaler un acte de violence contribue également à la mise en place et au suivi d’un soutien psychologique si nécessaire.
Afin de vous accompagner, vous pouvez solliciter l’une des associations des victimes.
Les Ordres des professions de santé ont noué un partenariat avec l’association Soins aux Professionnels de Santé. Celle-ci vient en aide aux professionnels de la santé et aux étudiants. Par une plateforme téléphonique d’écoute et d’aide, elle offre un accompagnement psychologique, anonyme et confidentiel, 24h/24 et 7j/7 :