Mise à jour : 22 février 2021
Une instruction du Ministère chargé de la santé en date du 13 novembre 2020 vient apporter des précisions actualisées quant à la notion de cas contact pour les professionnels de santé et les conditions d’isolement ou non.
L’isolement des professionnels de santé – donc la cessation temporaire d’activité – devrait se faire dans deux situations :
- le kinésithérapeute est un cas contact à risque d’un porteur du SARS-CoV-2 ;
- le kinésithérapeute est lui-même porteur diagnostiqué par test RT-PCR et/ou clinique (symptomatique ou non).
Dans un message du 12 février 2021, le ministère chargé de la santé précise que « en cas de découverte chez un professionnel asymptomatique d’un prélèvement nasopharyngé positif (RT-PCR), prévoir une éviction de 7 jours après la RT-PCR et le respect des mesures barrières renforcées pendant les 7 jours suivants. Cette règle ne doit souffrir d’aucune dérogation et supprime cette possibilité ouverte dans l’avis du 23 mai 2020 du Haut Conseil de Santé Publique». Ce délai a été porté à 10 jours le 19 février.
Dans la situation de « cas contact », l’isolement n’est pas systématique, sauf pour les situations suivantes :
- si le professionnel a des symptômes évoquant une infection au SARS-CoV-2 ;
- en cas de doute sur la possibilité du soignant à respecter les mesures barrières permettant d’éviter la contamination des patients ou des autres professionnels de l’établissement : le soignant contact doit être mis en éviction dans les mêmes conditions que les contacts en population générale.
Par ailleurs, un kinésithérapeute est « contact à risque » seulement si :
- il a eu un contact avec un patient porteur du SARS-CoV-2 sans qu’ils ne portent de masques à usage médical (ou, pour la patient, un masque à la norme AFNOR) ;
- il a pratiqué sans masque FFP2 de gestes à risque d’aérosolisation (kinésithérapie respiratoire notamment) à un patient atteint de Covid-19 ;
- il a eu un contact prolongé (plus de 15 minutes dans un espace confiné) avec un soignant porteur du SARS-CoV-2 sans masque à usage médical.
Dans la situation où le kinésithérapeute est porteur du SARS-Cov-2, symptomatique ou non, la cessation temporaire d’activité s’impose.
La reprise d’activité
Un kinésithérapeute isolé peut reprendre son travail :
- Au plus tôt au 11ème jour à partir du début des symptômes ou de la date du test positif pour les personnels asymptomatiques ; pour les personnels à risque de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2 et pour les personnes infectées par les variantes d’intérêt 20H/501Y.V2 (dite « sud-africaine ») et 20J/501Y.V3 (dite « brésilienne »), cette durée est portée à 10 jours ;
- ET à l’issue d’une période d’apyrexie d’au moins 48 heures (température rectale inférieure à 37,8°C mesurée avec un thermomètre, deux fois par jour, et en l’absence de toute prise d’antipyrétique depuis au moins 12 heures) ;
- ET au moins 48 heures après la disparition d’une éventuelle dyspnée (fréquence respiratoire inférieure à 22/mn au repos) ;
Dans tous les cas et durant la première semaine de reprise, le kinésithérapeute est tenu de respecter des mesures barrière renforcées.
En outre, la reprise n’a pas à être conditionnée à l’établissement d’un nouveau test RT-PCR négatif, quelque soit le variant source de l’infection.