… le praticien de terrain et les organisations professionnelles, les financeurs, les responsables de l’organisation de la santé.
La régionalisation de la santé, voulue par HPST (Hôpital Patients, Santé et Territoires), ou loi Bachelot, qui a donné naissance aux agences régionales de Santé, ARS, a conduit à définir des territoires de santé. L’ARS Ile de France a choisi de conserver le découpage administratif en place, et les territoires se confondent avec les départements.
L’enjeu actuel pour l’ARS est de définir le projet régional de santé, PRS. Les débats du début d’année ont ouvert une phase de concertation régionale entre les différents acteurs, et le mois de septembre voit s’organiser des réunions territoriales, qui ont pour objectif de mettre en œuvre des « fiches actions ». Le PRS devrait être présenté à la fin de l’année 2012. Nous reviendrons sur ces éléments lors de prochaines publications.
Un préalable incontournable au déploiement d’actions concertées, à la mise en place des objectifs de coopérations
interprofessionnelles, est d’être en mesure d’identifier les ressources sur le terrain.
L’inégalité de répartition, constatée par tous, devient un déterminant politique majeur. Une profession de santé se voit confier une responsabilité qui s’analyse tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. Les problématiques de santé publique, de la réponse à une affection bénigne jusqu’aux enjeux majeurs comme la dépendance ou les maladies chroniques, peuvent probablement difficilement s’affranchir des notions de démocratie sanitaire, d’accès équitable des soins.
L’ordre des kinésithérapeutes a commencé à fournir des données quantitatives fiables, puisqu’elles sont issues des tableaux départementaux, répondant ainsi à sa première mission. Ces données ne sont cependant pas suffisantes, en particulier pour identifier les spécificités d’activités des professionnels, leurs champs d’action de prédilection. Nous
allons ainsi entreprendre, en Ile de France, un travail qui consistera à affiner ces données en les éclairant d’indicateurs qualitatifs.
Ces chiffres sont utilisés aujourd’hui par les agences régionales de santé, ARS, qui considèrent, du moins dans notre région, comme l’a souvent rappelé Claude Evin, que les kinésithérapeutes sont, avec les médecins et les infirmières, les professionnels de santé de premier recours.
Il appartient à nos syndicats professionnels de négocier les conventions avec les organismes payeurs, et les discussions actuelles sont fortement influencées par cette notion démographique.
Là encore, la complémentarité des structures professionnelles, et non leur concurrence, trouve son expression.